Pour comprendre la mobilisation autour de la vidéosurveillance à l’UQAM, il faut revenir au mois de décembre 2012. Juste avant le départ pour les vacances d’hiver, l’UQAM procède à une fermeture de certains espaces militants du deuxième étage du pavillon Aquin pour y effectuer des rénovations. Durant le temps nécessaire pour ces rénovations, la direction de l’UQAM y fit installer de nouvelles caméras de surveillance dans cette zone ainsi que plus globalement dans le pavillon Aquin.
C’est à ce moment que la mobilisation sur ce sujet prit son essor. La plus grande revendication à ce propos à l’UQAM a été au fait que cette installation de caméras c’est fait sans consultation auprès de la communauté universitaire. Aussi, de nombreuses associations et syndicats ont alors pris position contre ces nouvelles caméras, indiquant qu’elles ne croyaient pas que les caméras n’avaient pas d’effet de prévention, ni même de dissuasion, mais serviraient plutôt à la surveillance des activités politiques au sein de l’université.
Suite à la mobilisation, le Conseil d’administration de l’UQAM a été saisi de la question et décida de procéder à la mise en place d’un Comité de travail sur la question de la vidéosurveillance et de son encadrement dans les politiques de l’UQAM. Suite à son travail, le comité décida de sonder l’opinion des groupes étudiants et syndicaux, avant de soumettre leur rapport et document pour approbation au Conseil d’administration.
Suite, à la compilation et consultation des réponses des différents groupes sondés, le comité devrait reprendre ses travaux à l’hiver 2014. Cet enjeu sera important lors de la session d’hiver, car nous devrions être consultés sur une suggestion d’encadrement émise par le comité de travail.
Voici les Positions de l’ADEESE adoptée lors de l’assemblée générale du 26 novembre 2013 relatives à ce dossier :
Que l’ADEESE demande que l’administration de l’UQAM entame un processus de consultation formelle de l’ensemble de la communauté universitaire externe au conseil d’administration sur le dossier de la surveillance vidéo;
Que l’ADEESE demande la création d’une politique (et non d’une seule directive) d’encadrement de la surveillance vidéo;
Que l’ADEESE demande que la politique contienne notamment :
– des règles claires et transparentes encadrant l’implantation et la modification des systèmes de surveillance vidéo;
– la création d’un comité de régie afin qu’un contrôle continu et collégial de l’application de la politique et de l’utilisation de la surveillance vidéo soit fait;
– un processus d’évaluation collégiale périodique des systèmes de surveillance vidéo doit être effectué.